CrowdLending : la plateforme UniLend en défaut de paiements, 15.000 particuliers sont inquiets
Le financement participatif, sous forme de prêt de capitaux aux PME, n’est pas un long fleuve tranquille. Après les déboires de FinSquare, racheté par Lendix, au tour d’UniLend, pourtant acteur historique du secteur, de connaître la solitude des bilans comptables défavorables. La plateforme, faute de repreneur, fermera ses portes sous peu. La liquidation judiciaire a été prononcée.
CrowdLending : premier sur le marché, un des premiers a faire faillite
Les premiers ne seront pas les derniers. UniLend, acteur historique du marché du prêt de capital aux entreprises, via le financement participatif, est en liquidation judiciaire. Ce marché du financement des PME est une niche. Il faut avoir du mordant et de l’endurance pour survivre. Trop d’acteurs sur le marché, un contexte peu favorable à ce type d’activité, des PME trop fragiles, bref... L’aventure tourne court.
Le Tribunal de Commerce de PARIS, a prononcé, en date du 17/10/2018, l’ouverture de la liquidation judiciaire sous le numéro P201802566, date de cessation des paiements le 03/10/2018. Les déclarations de créances sont à déposer au liquidateur dans les deux mois de la publication au bodacc.
Que va devenir l’argent des 15.000 particuliers prêteurs ?
Sur le papier, le risque reste le même que celui d’un prêt obligataire : les clients peuvent tout perdre sans le moindre recours. Il suffit que l’emprunteur fasse défaut. La prise de risque étant maximale sur l’investissement en lui-même, le fait que la plateforme intermédiaire fasse faillite ne change strictement rien. Ainsi pour la plateforme, qui cherche avant tout à rassurer ses clients : « Pour les particuliers prêteurs, rien ne change, à part qu’il n’y aura plus de nouveaux projets et qu’ils ne pourront plus alimenter leur compte Unilend ». « La SFPMEI (prestataires de services de paiements) va prendre en charge le recouvrement et les remboursements selon les mêmes modalités qu’Unilend. » En clair, si les emprunteurs continuent de rembourser leurs échéances, tout devrait aller bien. Dans la négative, le capital prêté est perdu.
Un plan de gestion extinctive obligatoire
L’association professionnelle Financement Participatif France (FPF) a rappelé que « toutes les plateformes en financement participatif ont obligatoirement un plan de gestion extinctive prévu par les textes », en renvoyant vers la recommandation du régulateur bancaire, l’ACPR, publiée en décembre 2017 sur le sujet.
« Il n’y a pas de flux financiers gérés en direct par les plateformes : les flux passent par des prestataires de service de paiement (PSP). Donc les prêts, pour ce qui concerne les plateformes de prêts, continuent et sont gérés par le partenaire désigné, si une plateforme cesse son activité », précise l’association FPF.
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